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Monthly Archives: avril 2023

« Accueil » : une installation de Caroline DAHYOT

folio #2 / MA&D

Caroline DAHYOT est venue installer sa famille-monde dans la salle d’accueil de l’ancien pavillon des femmes du C.H.R. Un lieu qui abrite désormais le Musée Art et Déchirure à Sotteville-lès-Rouen.

Dévoilement : le drap est au cœur du propos, en opacité ou en transparence

Elle travaille au plus juste, avec une étonnante économie de moyens (un escabeau, un tube de couleur, un pinceau, une touche) pour un résultat foisonnant et déconcertant qui joue, comme sans l’avoir voulu, de la répétition et du décalage. C’est très dense et c’est très construit, mais par touches légères et rapides, qui se posent avec justesse exactement là où on ne les attendait pas.

Caroline DAHYOT, le Baiser des amoureux, peinture acrylique sur linoléum, 2023, Musée Art et Déchirure – photo JFG

Au centre du dispositif, une grande fresque peinte sur un sol anthracite : des lèvres qui s’unissent jusqu’à ne former qu’une bouche. La lumière émane des corps amoureux : elle est comme le fruit de ce baiser. « Je t’aime de tout mon cœur » se disent-ils mutuellement : un amour-luminaire qui éclaire le miroir obscur de la surface des eaux, comme dans le songe d’une nuit d’été au bord d’un lac. C’est beau. Ceux qui voient ces amoureux le ressentent.

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Tout est promesse : « Nous irons l’un vers l’autre dans le partage sans domination et dans une liberté de paroles bienveillantes – l’amour ne sera plus un chemin de batailles ».

Les cœurs circulent comme des feuilles portées par le vent. C’est le vent paraclet, le souffle de l’Esprit : le consolateur, le défenseur, l’intercesseur. Cette trinité n’est pas la seule grille de lecture de l’œuvre de Caroline Dahyot, mais c’en est une. « Certaines âmes restent pour nous guider » : elle l’inscrit sur la toile. C’est ainsi.

Par Jean-François Guillou

L’image du jour : Éric DEMELIS

Éric DEMELIS, 08/09/2017, collection Musée Art et Déchirure

L’image du jour : Joseph Ferdinand CHEVAL

Il est important de savoir d’où on vient. L’art brut a une histoire. Et à la source de l’art brut, il y a Hauterives, dans la Drôme, où œuvra Joseph Ferdinand Cheval.
“1879-1912 : 10 000 Journées, 93 000 Heures, 33 ans d’épreuves” pour construire son Palais idéal.
Il fut considéré vers 1920 comme un précurseur de l’architecture surréaliste par André Breton, puis de l’art brut par Jean Dubuffet. Considérant le Palais comme le seul exemple d’architecture naïve, André Malraux en décide le classement en 1969. Picasso, Tinguely, Niki de Saint Phalle vouaient également une admiration sans borne au facteur Cheval.

Joseph Ferdinand CHEVAL, Tombeau du silence et du repos sans fin, sculpture, cimetière de Hauterives (Drôme) – photo JFG

À la une, dans Paris-Normandie

À la une, dans le Stéphanais

« Le musée qui fait un bien fou »

L’image du jour : Micheline MÉNARD

Micheline MÉNARD, céramique, 2014, collection Musée Art et Déchirure

À la une, dans Culturematin

https://www.culturematin.com/publics/mediation/pratiques/musee-reouverture-du-musee-art-et-dechirure-a-l-hopital-psychiatrique-du-rouvray-seine-maritime.html

ARTE : La folie art brut

Uniquement pour celles et ceux que l’art brut intéresse

Associé à la création « pure », l’art brut suscite aujourd’hui un fol engouement sur le marché de l’art. Comment, dès lors, préserver son authenticité ? À la rencontre d’artistes singuliers souvent vulnérables, une plongée dans des imaginaires foisonnants – ARTE / Réalisation : Simon Backes – France – 2020 – disponible du 16/04/2023 au 21/06/2023

L’image du jour : Caroline DAHYOT

Caroline DAHYOT, Je t’aime et tu viens avec ton cœur, chaise peinte, collection privée, Musée Art et Déchirure.

Un film sur le Musée Art et Déchirure (2019)

un film à revoir :

Dans le cadre de leurs études, les lycéens du lycée Corneille de Rouen avaient réalisé un film sur le musée à l’occasion du dernier Festival Art et Déchirure en 2019.
Réalisation J.-L. Salmen – STS AV Corneille Rouen 2019