Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2017 :
Né à Paris en 1959, Jean-Michel Chesné crée depuis plus de 35 ans. C’est en effet au début des années 80, après des études d’agriculture, qu’il se passionne pour l’art. Mais sa visite au Palais du Facteur Cheval à Hauterives en 1992 est un véritable choc et oriente définitivement son goût vers un art plus marginal.
Vers 2008, son travail a pris une tournure particulière. Il s’agit de dessins qu’il appelle lui-même « dentelles » . Cette série est née de la rencontre fortuite avec un stylo à l’encre blanche, dont il explore sans fin les possibilités sur des fonds d’encre de Chine noire, faisant naître par un jeu d’emboîtements successifs, un bestiaire et un peuple de personnages aux allures primitives raffinées. On y retrouve aussi des animaux et des êtres hybrides nés de son imaginaire «composite». Une mythologie personnelle issue de l’accumulation d’images glanées depuis des années. Ce qui dans ses premiers essais graphiques ressemblait davantage à de l’improvisation ou à de l’automatisme s’est peu à peu transformé en un véritable vocabulaire, peut-être moins sauvage mais plus abouti.
On notera l’omniprésence de la nature avec des animaux plus ou moins réalistes cohabitant dans une végétation luxuriante. Une sorte de paradis perdu où trônent parfois fièrement des déités couronnées, des dignitaires coiffés. De ces silhouettes émane une vibration, une tension dynamique entre le noir et le blanc. Les contours très découpés, très sinueux montrent des êtres statiques ou animés dont l’intérieur organique ne contrarie pas la grâce de l’ensemble.
Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2012 :
Né à Paris en 1959, Jean-Michel Chesné dessine et peint depuis bientôt 30 ans ; c’est en effet au début des années 80 qu’il se passionne pour l’art mais sa visite au Palais Idéal du Facteur Cheval à Hauterives en 1992 sera un véritable choc qui orientera définitivement son goût vers l’Art Brut et aura une incidence radicale sur son travail à tel point qu’en 1997, il entame la construction d’une grotte-chapelle recouverte de mosaïques au fond de son jardin qui fait régulièrement l’objet d’articles dans la presse.
C’est un autodidacte à la recherche de techniques nouvelles et de matières au service de créations de tout ordre. Il fonctionne par séries afin d’exploiter au maximum ses nouvelles idées et passer ensuite à autre chose. C’est ainsi que l’on peut voir dans l’ensemble de son œuvre des dessins anthropomorphes à l’encre ou à la craie, des fantaisies colorées aux crayons de couleur, mais aussi des têtes en céramique ou des sculptures en plastique fondu. Un grand écart entre les thèmes et les techniques qu’il assume pleinement tout en conservant un style très personnel. Son principal moteur étant l’imaginaire, cet artiste ne peut se cantonner au cadre restreint de la toile ou de la feuille de papier.
Récemment, son travail a pris une tournure particulière. Il s’agit de dessins qu’il appelle lui-même «dentelles» à l’encre blanche, où l’on retrouve des animaux ou des êtres hybrides issus d’un imaginaire fantastique ; Des silhouettes d’où émane une vibration, une tension dynamique entre le noir et le blanc ; le contour très découpé, sinueux en même temps, montre des personnages parfois en mouvement, évoquant la gestuelle du danseur ; l’intérieur organique ne contrariant pas la grâce de l’ensemble. On y retrouve également des constructions totémiques complexes alliant le païen et le sacré.
Un peuple fantasmagorique, créatures inquiétantes et séduisantes à la fois, émergeant du plus profond de lui-même, dans cet état particulier entre concentration et rêverie. Les dessins de Jean-Michel Chesné peuvent rappeler certaines peintures tribales de l’Inde par leur technique, mais aussi les génies de la mythologie japonaise ou chinoise, même s’ils sont en fin de compte, irréductibles à toute référence, sauf celle, intime, de l’artiste.
Impliqué et actif dans le monde de l’art Brut, on peut également retrouver ses textes dans les revues consacrées à cette forme d’art (Raw vision, Création franche, Zon’Art etc.).
Collaboration à la revue Gazogène depuis 10 ans.
Témoignage dans le catalogue de l’exposition Chomo – Halle Saint-Pierre 2010