Collection : Jean MÉDARD
Jean MÉDARD est un sculpteur autodidacte. Il est né en 1949 à Berck-Plage. Il se définit comme un « bricoleur d’art ». Il vit à Laimont, dans la Meuse.
Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019 :
Né à Berck-Plage en 1949, je vis en Meuse à Laimont . Le Festival « Art et déchirure » m’accueille pour la troisième fois. En 2008, présentation de « L’Exode » et en 2014 pour une évocation des « Cabinets de curiosités ». Cette année, je reste fidèle à ma démarche et me plais toujours à exhumer les traces d’un passé enfoui à travers des objets dépréciés, abîmés, oubliés, pour créer de nouveaux liens, des nouvelles histoires. Redonner à voir ces objets dans des assemblages inattendus pour de nouvelles aventures dans l’imaginaire du « regardeur ».
« Jean Médard est convaincu qu’on n’est pas né de la dernière pluie et qu’il est bon de poser sur les objets et les choses du passé, un regard sensible, amusé, parfois faussement naïf, incluant la dimension de l’humour toujours. Il apparie ces morceaux du temps égarés dans le présent dans des constructions inventées, des métamorphoses propres à les réenchanter. En revanche, ce qui est nouveau, c’est sa volonté d’accorder plus de place à la couleur, la lumière, les effets de transparence dans ses compositions, de concevoir les fonds comme des paysages, d’installer des atmosphères plus souriantes. Et comme l’encadrement, est à la fois fermeture et frontière ne demandant qu’à être franchie, il le travaille désormais dans cet esprit d’ouverture. Une façon de dire à ses créations : Allez-y, vivez votre vie ! »
Collection : Catherine MEUNIER
Catherine MEUNIER est née en 1973 et a travaillé à l’atelier Campagn’Art à partir de 1996. Aimant le rose, et les paillettes, elle affectionne les petits croquis et dessins de personnages miniatures semblant sortis de maisons de poupées. En céramique, les maisonnettes qu’elle réalise sont le support à la création d’histoires qu’elle a envie de raconter. Elle façonne chaque petit sujet avec ‘amour’, leur parle et leur explique en secret quelle aventure ils vont vivre.
Elle a participé au Festival Art et Déchirure en 2014.
Campagn’Art
Collection : Micheline MÉNARD
Micheline MÉNARD est née à Vaux-en-Velin en 1969. Elle utilise des techniques diverses qu’elle explore habituellement six mois avant d’en changer. Son œuvre représente des animaux, des fleurs et des personnages travaillés de préférence en gros plan dans des couleurs très vives. Aujourd’hui, c’est en sculpture que l’art de Micheline se développe le plus. Elle réalise des vases, des pots à figure humaine, des ensembles de tours de différentes hauteurs et des séries de personnages et animaux solitaires ou en couple. Le travail minutieux de décoration qui s’en suit et son trait précis donnent à ses céramiques une étonnante qualité graphique très appréciée. Travailleuse acharnée, continuellement de bonne humeur, elle est toujours partante pour les projets monumentaux et collaborations avec d’autres ateliers.
Campagn’art
25 mars 2023
Ouverture du Musée Art et Déchirure
Sotteville-lès-Rouen
André Robillard, reporter spatial
Dessinateur et reporter-conteur de la conquête spatiale : « Je suis allé sur la planète Mars à 600 millions de kilomètres de la Terre. C’est loin, mais ça m’intéresse. J’ai pris mes jumelles et j’ai regardé les cratères, si il y avait quelque chose dedans, si c’était habité. »
Ainsi parle André Robillard. L’artiste est mondialement connu pour son œuvre de sculpteur et ses fusils « pour tuer la misère ». Son autre domaine de prédilection est l’exploration du système solaire et plus particulièrement le temps des premiers héros de la conquête spatiale, entre 1957 (Spoutnik) et 1972 (fin du programme Apollo) au cœur de la Guerre froide : Gagarine, Armstrong, Collins, Aldrin…
Ces dessins font partie de l’exposition André Robillard
Musée Art et Déchirure
CHR de Sotteville-lès-Rouen
25 mars – 24 septembre 2023.
« Accueil » : une installation de Caroline DAHYOT
folio #2 / MA&D
Caroline DAHYOT est venue installer sa famille-monde dans la salle d’accueil de l’ancien pavillon des femmes du C.H.R. Un lieu qui abrite désormais le Musée Art et Déchirure à Sotteville-lès-Rouen.
Elle travaille au plus juste, avec une étonnante économie de moyens (un escabeau, un tube de couleur, un pinceau, une touche) pour un résultat foisonnant et déconcertant qui joue, comme sans l’avoir voulu, de la répétition et du décalage. C’est très dense et c’est très construit, mais par touches légères et rapides, qui se posent avec justesse exactement là où on ne les attendait pas.
Au centre du dispositif, une grande fresque peinte sur un sol anthracite : des lèvres qui s’unissent jusqu’à ne former qu’une bouche. La lumière émane des corps amoureux : elle est comme le fruit de ce baiser. « Je t’aime de tout mon cœur » se disent-ils mutuellement : un amour-luminaire qui éclaire le miroir obscur de la surface des eaux, comme dans le songe d’une nuit d’été au bord d’un lac. C’est beau. Ceux qui voient ces amoureux le ressentent.
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Tout est promesse : « Nous irons l’un vers l’autre dans le partage sans domination et dans une liberté de paroles bienveillantes – l’amour ne sera plus un chemin de batailles ».
Les cœurs circulent comme des feuilles portées par le vent. C’est le vent paraclet, le souffle de l’Esprit : le consolateur, le défenseur, l’intercesseur. Cette trinité n’est pas la seule grille de lecture de l’œuvre de Caroline Dahyot, mais c’en est une. « Certaines âmes restent pour nous guider » : elle l’inscrit sur la toile. C’est ainsi.
Par Jean-François Guillou
Des paroles singulières
Lecture assurée par l’association Le Lire et le Dire