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Monthly Archives: mars 2023

Collection : Jean MÉDARD

Jean MÉDARD est un sculpteur autodidacte. Il est né en 1949 à Berck-Plage. Il se définit comme un « bricoleur d’art ». Il vit à Laimont, dans la Meuse.

Jean MÉDARD, sans titre (avec reflets), bois, coquillages, cordages, matériaux divers, collection Musée Art et Déchirure
Jean MÉDARD, détail (avec reflets), bois, coquillages, cordages, matériaux divers, collection Musée Art et Déchirure
Jean MÉDARD, détail (avec reflets), bois, coquillages, cordages, matériaux divers, collection Musée Art et Déchirure
Jean MÉDARD, Un bon petit diable (avec reflets), papillon, coquillages, matériaux et ustensiles divers, 2010, collection Musée Art et Déchirure

Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019 :

Né à Berck-Plage en 1949, je vis en Meuse à Laimont . Le Festival « Art et déchirure » m’accueille pour la troisième fois. En 2008, présentation de « L’Exode » et en 2014 pour une évocation des « Cabinets de curiosités ». Cette année, je reste fidèle à ma démarche et me plais toujours à exhumer les traces d’un passé enfoui à travers des objets dépréciés, abîmés, oubliés, pour créer de nouveaux liens, des nouvelles histoires. Redonner à voir ces objets dans des assemblages inattendus pour de nouvelles aventures dans l’imaginaire du « regardeur ».

« Jean Médard est convaincu qu’on n’est pas né de la dernière pluie et qu’il est bon de poser sur les objets et les choses du passé, un regard sensible, amusé, parfois faussement naïf, incluant la dimension de l’humour toujours. Il apparie ces morceaux du temps égarés dans le présent dans des constructions inventées, des métamorphoses propres à les réenchanter. En revanche, ce qui est nouveau, c’est sa volonté d’accorder plus de place à la couleur, la lumière, les effets de transparence dans ses compositions, de concevoir les fonds comme des paysages, d’installer des atmosphères plus souriantes.  Et comme l’encadrement, est à la fois fermeture et frontière ne demandant qu’à être franchie, il le travaille désormais dans cet esprit d’ouverture. Une façon de dire à ses créations : Allez-y, vivez votre vie !  »

Collection : Catherine MEUNIER

Catherine MEUNIER est née en 1973 et a travaillé à l’atelier Campagn’Art à partir de 1996. Aimant le rose, et les paillettes, elle affectionne les petits croquis et dessins de personnages miniatures semblant sortis de maisons de poupées. En céramique, les maisonnettes qu’elle réalise sont le support à la création d’histoires qu’elle a envie de raconter. Elle façonne chaque petit sujet avec ‘amour’, leur parle et leur explique en secret quelle aventure ils vont vivre.
Elle a participé au Festival Art et Déchirure en 2014.
Campagn’Art

Catherine MEUNIER, Maisonnette, céramique, 2014, collection Musée Art et Déchirure

Collection : Micheline MÉNARD

Micheline MÉNARD est née à Vaux-en-Velin en 1969. Elle utilise des techniques diverses qu’elle explore habituellement six mois avant d’en changer. Son œuvre représente des animaux, des fleurs et des personnages travaillés de préférence en gros plan dans des couleurs très vives. Aujourd’hui, c’est en sculpture que l’art de Micheline se développe le plus. Elle réalise des vases, des pots à figure humaine, des ensembles de tours de différentes hauteurs et des séries de personnages et animaux solitaires ou en couple. Le travail minutieux de décoration qui s’en suit et son trait précis donnent à ses céramiques une étonnante qualité graphique très appréciée. Travailleuse acharnée, continuellement de bonne humeur, elle est toujours partante pour les projets monumentaux et collaborations avec d’autres ateliers.
Campagn’art

Micheline MÉNARD, céramique, 2014, collection Musée Art et Déchirure
Micheline MÉNARD, céramique, 2014, collection Musée Art et Déchirure
Micheline MÉNARD, céramique, 2014, collection Musée Art et Déchirure

Ouverture du musée : émotion et engagement

Discours de Joël Delaunay, président de l’association Art et Déchirure et directeur du Musée Art et Déchirure : « faire avec la différence pour faire ensemble, c’est cela qui importe. »

André ROBILLARD et Bernadette CHEVILLION, vice-présidente de L’Aracine et commissaire associée de l’exposition André Robillard – samedi 25 mars 2023 au Musée Art et Déchirure de Sotteville-lès-Rouen.

Christine DE CINTRÉ, conseillère métropolitaine déléguée en charge du tourisme et de Rouen Capitale européenne de la culture 2028 : « Le désir de travailler ensemble entre l’équipe d’Art et Déchirure et l’hôpital nous donne un très bon signe et ça nous encourage de notre côté à soutenir ce lieu culturel pour qu’il puisse fonctionner au quotidien mais aussi, plus largement, pour l’associer à notre dossier de candidature de Rouen Capitale européenne de la culture 2028 dans laquelle ce musée, qui met au cœur de son projet l’humain et l’art, a évidemment toute sa place. »

Côté Rouen / Réouverture du Musée Art et Déchirure

Rouverture : le (presque) direct

Ottilie et Colin (services civiques) à la billetterie – Merci ! – photo CGG
Joël Delaunay (directeur du Musée) et Minouche (créatrice en Cotentin) – photo CGG
Un public nombreux dans la salle consacrée à l’exposition André Robillard – photo JFG
Lectures de Paroles singulières – photo JFG
Lecteurs : Didier URVOAS, Rémi ROSET, Brigitte VALIN, Françoise HEUDRON, Claire RAIMBAUD, Jean-Pierre DEVARS, Josette EMO
André ROBILLARD devant un de ses « fusils pour tuer la misère » – photo JFG
Marie-Rose LORTET et André ROBILLARD dans le parc du Musée – photo JFG
Caroline DAHYOT présente son installation à André ROBILLARD – photo JFG

25 mars 2023

Ouverture du Musée Art et Déchirure
Sotteville-lès-Rouen

André Robillard, créateur d’art brut né en 1931. Il vit depuis 85 ans à l’hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais. Une grande exposition visible jusqu’au 24 septembre 2023

André Robillard, reporter spatial

Dessinateur et reporter-conteur de la conquête spatiale : « Je suis allé sur la planète Mars à 600 millions de kilomètres de la Terre. C’est loin, mais ça m’intéresse. J’ai pris mes jumelles et j’ai regardé les cratères, si il y avait quelque chose dedans, si c’était habité. »

Ainsi parle André Robillard. L’artiste est mondialement connu pour son œuvre de sculpteur et ses fusils « pour tuer la misère ». Son autre domaine de prédilection est l’exploration du système solaire et plus particulièrement le temps des premiers héros de la conquête spatiale, entre 1957 (Spoutnik) et 1972 (fin du programme Apollo) au cœur de la Guerre froide : Gagarine, Armstrong, Collins, Aldrin…

Ces dessins font partie de l’exposition André Robillard
Musée Art et Déchirure
CHR de Sotteville-lès-Rouen
25 mars – 24 septembre 2023.

André ROBILLARD, VÉRhNER.VON BRAUN.SAVANT LE V1.ALLEMAND, feutre sur papier – photo JFG
André ROBILLARD, US AIR FORCE CHASSEUR BOMBARDIEN, feutre sur papier – photo JFG

André ROBILLARD, La comète All Bopp et la fusée Apollo USA 17, feutre sur papier – photo JFG

André ROBILLARD, LA COMÈT All Bopp , LA TERRE, LE SOLEIL, COLLINS ADRINS LE 21 juillet 1969 SUR LE SOL LUNAIRE NEIL ARMSTRONG, feutre sur papier – photo JFG

« Accueil » : une installation de Caroline DAHYOT

folio #2 / MA&D

Caroline DAHYOT est venue installer sa famille-monde dans la salle d’accueil de l’ancien pavillon des femmes du C.H.R. Un lieu qui abrite désormais le Musée Art et Déchirure à Sotteville-lès-Rouen.

Dévoilement : le drap est au cœur du propos, en opacité ou en transparence

Elle travaille au plus juste, avec une étonnante économie de moyens (un escabeau, un tube de couleur, un pinceau, une touche) pour un résultat foisonnant et déconcertant qui joue, comme sans l’avoir voulu, de la répétition et du décalage. C’est très dense et c’est très construit, mais par touches légères et rapides, qui se posent avec justesse exactement là où on ne les attendait pas.

Caroline DAHYOT, le Baiser des amoureux, peinture acrylique sur linoléum, 2023, Musée Art et Déchirure – photo JFG

Au centre du dispositif, une grande fresque peinte sur un sol anthracite : des lèvres qui s’unissent jusqu’à ne former qu’une bouche. La lumière émane des corps amoureux : elle est comme le fruit de ce baiser. « Je t’aime de tout mon cœur » se disent-ils mutuellement : un amour-luminaire qui éclaire le miroir obscur de la surface des eaux, comme dans le songe d’une nuit d’été au bord d’un lac. C’est beau. Ceux qui voient ces amoureux le ressentent.

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Tout est promesse : « Nous irons l’un vers l’autre dans le partage sans domination et dans une liberté de paroles bienveillantes – l’amour ne sera plus un chemin de batailles ».

Les cœurs circulent comme des feuilles portées par le vent. C’est le vent paraclet, le souffle de l’Esprit : le consolateur, le défenseur, l’intercesseur. Cette trinité n’est pas la seule grille de lecture de l’œuvre de Caroline Dahyot, mais c’en est une. « Certaines âmes restent pour nous guider » : elle l’inscrit sur la toile. C’est ainsi.

Par Jean-François Guillou

Des paroles singulières

Lecture assurée par l’association Le Lire et le Dire