Pascal LALOY

« La figure humaine a été mon sujet unique pendant une bonne vingtaine d’années. D’abord des têtes, seules. »
Collection : Pascal LALOY

« La figure humaine a été mon sujet unique pendant une bonne vingtaine d’années. D’abord des têtes, seules. »
Ailleurs tchèque : un documentaire
L’art brut tchèque d’Ota Prouza | ARTE Regards
Reportage (Allemagne, 2022, 32mn) – disponible jusqu’au 21/09/2023
Inès LOPEZ-SANCHEZ MATHÉLY


« Ce film souligne la Fragilité de l’Humain en 3 cycles de vie. L’Exode – Inès, d’origine espagnole y est sensibilisée -, la Marcescence, entrée dans l’Âge mûr et le dernier passage avec Janus, dieu romain. La voix lyrique d’Inès inspire la bande son, conçue avec Jean-Christophe Pratt.»
Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019 :
DÉMARCHE
Pour continuer à explorer la fragilité de l’Être humain, j’ai choisi de travailler à partir du matériau terre. « Tu es né poussière, tu retourneras poussière ». Cette phrase extraite de la Bible dit bien la précarité de l’Homme dans sa longévité. La terre est composée de poussière ; de restes humains, de restes végétaux.
La terre est friable lorsqu’elle est crue. C’est une matière vivante, de son aspect humide elle sèche puis fini par se craqueler et s’effriter dans le temps. C’est un peu à notre image lorsque nous vieillissons. Les rides apparaissent, le corps se transforme et s’affaiblit. Depuis des millénaires, l’Homme cuit la terre. Elle est plus résistante après cuisson. Elle perd sa plasticité, attention à ne pas la faire tomber ; elle casse, mais ses débris restent pérennes. En façonnant la terre, j’exprime la fragilité de l’Être à travers la rigidité de la matière.
—
Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2017 :
Maturescence – l’âge mûr
Montrer la maturescence du corps vieillissant
Accompagner l’esprit dans la transformation du corps dû aux poids des ans
Accueillir la beauté du corps dans ce qu’il nous transmet de son histoire au delà d’une transformation physique, une série de troubles jusqu’alors inconnus surgissent. Les premières rides apparaissent, la chair s’affaisse et malgré une forme physique toujours présente, les prémices de l’Age Mûr sont là.
Elles annoncent la vieillesse
La vieillesse fait peur ; elle induit la perte de la beauté, de l’énergie, de la crédibilité auprès d’autrui, la solitude, la dépendance…
C’est une nouvelle étape de vie.
cette tranche de vie est une opportunité qui peut aider dans l’acceptation de son évolution.
J’ai travaillé la terre crue, pour dire la fragilité de la vieillesse. Ce médium montre la transformation du corps dans la peau qui se fripe et ploie.
C’est de la terre que j’ai recueillie. Elle est claire,
Sa couleur est celle de la peau diaphane, celle des personnes âgées. Les personnages féminins et masculins, sont nus, en équilibre. Nus, parce que seuls avec eux-même et dans la vérité de l’instant présent face à l’inévitable.En équilibre, pour comprendre et trouver l’harmonie et ainsi déployer toute la beauté qui les habite.
Inès LSM
Collection : Inès LOPEZ-SANCHEZ MATHÉLY


« Ce film souligne la Fragilité de l’Humain en 3 cycles de vie. L’Exode – Inès, d’origine espagnole y est sensibilisée -, la Marcescence, entrée dans l’Âge mûr et le dernier passage avec Janus, dieu romain. La voix lyrique d’Inès inspire la bande son, conçue avec Jean-Christophe Pratt.»
Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019 :
DÉMARCHE
Pour continuer à explorer la fragilité de l’Être humain, j’ai choisi de travailler à partir du matériau terre. « Tu es né poussière, tu retourneras poussière ». Cette phrase extraite de la Bible dit bien la précarité de l’Homme dans sa longévité. La terre est composée de poussière ; de restes humains, de restes végétaux.
La terre est friable lorsqu’elle est crue. C’est une matière vivante, de son aspect humide elle sèche puis fini par se craqueler et s’effriter dans le temps. C’est un peu à notre image lorsque nous vieillissons. Les rides apparaissent, le corps se transforme et s’affaiblit. Depuis des millénaires, l’Homme cuit la terre. Elle est plus résistante après cuisson. Elle perd sa plasticité, attention à ne pas la faire tomber ; elle casse, mais ses débris restent pérennes. En façonnant la terre, j’exprime la fragilité de l’Être à travers la rigidité de la matière.
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Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2017 :
Maturescence – l’âge mûr
Montrer la maturescence du corps vieillissant
Accompagner l’esprit dans la transformation du corps dû aux poids des ans
Accueillir la beauté du corps dans ce qu’il nous transmet de son histoire au delà d’une transformation physique, une série de troubles jusqu’alors inconnus surgissent. Les premières rides apparaissent, la chair s’affaisse et malgré une forme physique toujours présente, les prémices de l’Age Mûr sont là.
Elles annoncent la vieillesse
La vieillesse fait peur ; elle induit la perte de la beauté, de l’énergie, de la crédibilité auprès d’autrui, la solitude, la dépendance…
C’est une nouvelle étape de vie.
cette tranche de vie est une opportunité qui peut aider dans l’acceptation de son évolution.
J’ai travaillé la terre crue, pour dire la fragilité de la vieillesse. Ce médium montre la transformation du corps dans la peau qui se fripe et ploie.
C’est de la terre que j’ai recueillie. Elle est claire,
Sa couleur est celle de la peau diaphane, celle des personnes âgées. Les personnages féminins et masculins, sont nus, en équilibre. Nus, parce que seuls avec eux-même et dans la vérité de l’instant présent face à l’inévitable.En équilibre, pour comprendre et trouver l’harmonie et ainsi déployer toute la beauté qui les habite.
Inès LSM
TUER LA MISÈRE – ROBILLARD & les ENDIMANChÉS (2008)

Collection : MINOUCHE

Navigatrice et voyageuse, « archéologue des savoirs perdus » passée par les beaux-arts dans le port de Cherbourg, arpenteuse de grèves, pétrisseuse d’argile à la Hague, assistante infirmière, rebelle et solide. Intuitive, candide et déterminée : une créatrice en Cotentin.
La « compulsion cathartique » : l’artiste Minouche propose une série de bébés-bocaux, sorte de confiture d’ogres (2019).





Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019
Je créé avec mon ressenti, dans un acte immédiat et spontané. Je soude, je colle, je plâtre…
C’est une sorte d’inspiration qui me meut et me mène dans une compulsion cathartique. Je laisse venir à moi des images mentales que je traduis aussitôt et range par genre ou par espèces. Telle la série des bébés-bocaux (confiture d’ogres puis viennent les « momies » géantes, personnages surgis d’une fantasmagorie irréelle, puis d’autres créatures, mes «anges déchus et les encagés…», ces personnages tiennent plus du rêve qu’appartenant à une réalité formelle. D’autres thèmes récurrents: la vie, la mort, le temps qui passe me transcendent me submergent… je me laisse envahir par ces douces images mentales, parfois violentes aussi. J’utilise des matériaux récupérés dans les déchetteries ou en vide grenier, je détourne leur fonction, je crame dans ma cheminée…
Hubert DUPRILOT au Cirque-Théâtre d’Elbeuf
Le Musée Art et Déchirure de Sotteville-lès-Rouen s’est associé au Cirque-Théâtre d’Elbeuf pour présenter BLANC : un spectacle de Sébastien Wojdan, vendredi 3 et samedi 4 février 2023.
À cette occasion, et en préambule à la réouverture du Musée Art et Déchirure le 25 mars 2023, le foyer du Cirque-Théâtre a exposé, en présence de l’artiste, une sélection d’œuvres d’Hubert DUPRILOT issues du fonds de la collection du Musée.




Hubert DUPRILOT, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG






André et les martiens
à redécouvrir : un film de Philippe Lespinasse (2016)
André et les martiens nous embarque pour une promenade singulière en compagnie d’artistes, souvent en situation de handicap ou de marginalité, qui travaillent de façon solitaire et construisent des univers qui interrogent notre rapport à la norme. C’est André Robillard qui nous guide. Sculpteur, dessinateur, musicien, découvert par Jean Dubuffet, il est devenu un des plus importants créateurs de l’Art Brut. Depuis 1964, il fabrique des fusils, des centaines de fusils pour «tuer la misère».
Paul HÉRAIL
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Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019
De l’arbre, on tire des planches.
Des planches qui font les bateaux, les caisses ou les palettes.
Usées, fatiguées, marquées aux clous rouillés du labeur, elles seront finalement abandonnées, jetées, ballottées, flottées jusqu’au pied des falaises.
Une légende raconte qu’elles seraient venues là, porteuses de paix, offrir un abri à l’âme des marins disparus en mer.
De l’arbre, on fait le papier.
Sur le papier s’impriment des romans de mer, de flibuste, de boucaniers dont les signes et les mots font écho aux bois perdus des bateaux oubliés.
Leurs pages, retrouvées un jour par hasard dans une cave inondée, se découpent sous mes doigts, parfois en chapeaux, souvent en méduses venues des sombres profondeurs poser quelques points lumineux.
De tout ça, je fais des assemblages.
Des assemblages de bois, de clous et de vieux papiers mouillés, hommage poétique perlé d’humour offert à ceux qui ont usé leurs vies à leurs côtés, esprits flottants entre vagues d’océans et pages de romans.
>> Paul Hérail
Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2016
De l’arbre on fait le papier.
Sur le papier s’impriment des romans, dont les pages perdues se plient un jour en petits bateaux ou se déploient en corolles.
De l’arbre on tire des planches.
Des planches qui font les bateaux, les caisses, les palettes, tout un outillage qui – rouillé de labeur quotidien – est jeté ou perdu par dessus bord quand il n’est plus bon “à rien”.
De la vie on garde des traces.
Les choses, quand je les trouve, révèlent des richesses, des failles, des merveilles et des blessures, accumulées au fil des années, insoupçonnés par ceux qui les ont côtoyées.
Le hasard me pose à leurs côtés et j’écoute leurs histoires, si proches du parcours de vies de bien des hommes. D’une grande économie de moyens hors du temps, j’assemble ici ces “petits riens” qui me sont offerts, respectant leur état initial tout en évitant de les blesser davantage.
>> Paul Hérail