Home » collection

Category Archives: collection

C’est un détail : dans l’œil d’Éric DEMELIS

Un article publié sur ce blog en 2023 dans la série « C’est un détail »

Le reflet du visage de l’artiste dans la pupille de son personnage. Le procédé est ancien et renvoie à une référence célèbre dans l’histoire de l’art : celle du peintre flamand Jan Van Eyck qui, dans le portrait des Époux Arnolfini, s’est représenté dans le reflet d’un « œil de sorcière » (un miroir convexe).

Mais on peut aussi y voir un propos plus grave, une référence à la justice divine dont notre conscience serait le reflet (Victor Hugo, La conscience dans La légende des siècles) :

Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.
Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,
Il vit un œil, tout grand ouvert dans les ténèbres,
Et qui le regardait dans l’ombre fixement.(…)
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ombre
Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,
L’œil était dans la tombe et regardait Caïn.

La Conscience. Illustration de F. Chifflart d’après un dessin de N. François pour la Légende des siècles de Victor Hugo. (Maison Victor-Hugo, Paris.)

Ou bien une autre référence, renvoyant à la justice des hommes cette fois : « œil pour œil, dent pour dent » (Code de Hammurabi, 1750 av. J.-C. : § 196 : Si quelqu’un a crevé un œil, on lui crèvera un œil. § 200 : Si quelqu’un a fait tomber une dent, on lui fera tomber une dent.) ?
Des yeux, des dents, vous les voyez comme moi, n’est-ce pas ?

Ou bien les yeux de…

Ou bien l’œil surréaliste de Luis Buñuel et Salvador Dalí

Salvador DALI, L’Œil du peintre, 1941, aquarelle, stylo, pinceau et encres de couleur sur crayon sur carton, 25.6 x 26.7 cm

Ou bien un simple aléa pictural, une illusion d’optique, comme cet œil-nuage flottant dans un ciel mongol…

Ciel de Mongolie-Intérieure (Chine), juin 2018

C’est un détail : Bernard BRIANTAIS

Bernard BRIANTAIS

Bernard BRIANTAIS, Delirium tremens (détail), collection Musée Art et Déchirure

Référence cinématographique : Le Cercle rouge
Le Cercle rouge est un film français écrit et réalisé par Jean-Pierre Melville, sorti en 1970. Avec Alain Delon, André Bourvil, Gian Maria Volonté, Yves Montand …

Collection : Marie-Rose LORTET

Plasticienne française née en 1945 à Strasbourg et vivant à Vernon-Giverny
Jean Dubuffet présente ses travaux en 1967 dans sa galerie de la rue de Sèvres à Paris.

« tissé de fils fins / cotons de couleur / entrelacs / nœuds, tissages, tresses / choses entremêlées / racines, lierre / troncs de glycine / tricot / chanvre, plastique, épluchure, fil électrique, papiers de chocolats, bouchons de champagne / naïveté, jeunesse, masques, mauvais esprits de l’inconnu / territoires de laines, mailles par accumulation, excroissances / associations mentales / habits bigarrés / rêves inouïs / souris oubliées / serpents endormis / liberté… »
(d’après un texte d’Aurélien Lortet)

Marie-Rose LORTET, sans titre, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG
Marie-Rose LORTET, sans titre, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG
Marie-Rose LORTET, sans titre, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG



Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2017 :

Renaissance et sarabande
Sarabande tissée et brodée au milieu d’un entrelacs de toiles, de fils, de structures, de boites, de cubes et bobines de toutes grandeurs, couleurs et matières, une troupe de masques et têtes tous plus énigmatiques les uns que les autres s’articule en un théâtre digne de la Comedia dell’ARTE
Rien ne se perd, tout est transformé, détourné dans le monde des fils de Marie Rose Lortet. Tout s’empile, s’amasse, s’agite, c’est un univers qui se crée et prend vie devant Elle.
La nuit tout s’anime, s’agite. Les personnages rient, crient, hurlent au moindre intrus qui les dérangent. Les ombres portées dans un tohu-bohu fantasmagorique s’allongent, virent, voltent et chavirent ; un instant elles s’arrêtent, hésitent à la première lueur de l’aube avant que l’un des tableaux n’ouvre un œil, réveille le panneau voisin encore assoupi et sonne la charge à la lueur naissante. Le jour gagne, achève de réveiller la troupe encore fatiguée de la sarabande de la nuit, véritable RENAISSANCE. Tous reprennent soufflent et petit à petit s’articulent, s’illuminent, s’indisciplinent, s’emballent au rythme de la Créatrice qui monte et descend sans fin, repique et recoud, taille et sculpte encore et encore.
Elle connaît chacun par son nom : L’ENTÊTÉ, L’ORIENTAL, LE QUASIMENT
Elle saura remettre l’un à sa place qui la contrarie et saura s’émouvoir de la flatterie de l’autre, l’espièglerie du troisième ou les encouragements de tous si elle s’essouffle.
Lorsque l’un ou l’autre quitte l’atelier un nouveau fil se tend et transporte la magie, le mystère et la force créatrice.
Tout se prolonge dans et au delà des murs.
La nuit, le jour, ici ou là.
Tout prend vie… ils crient, soufflent…
Ils s’agitent, se moquent, surveillent et protègent.. ..
Jamais vraiment éloignés de leurs modèles
RENAISSANCE
Tout est lié, tout se tient, c’est le monde des fils de MARIE ROSE
>> Philippe Jozan

Collection : Ignacio CARLES-TOLRÀ

Ignacio CARLES-TOLRÀ (1928-2019), sans titre, technique mixte sur papier, 32 x 22 cm, collection Musée Art et déchirure

Voir la notice que lui consacre la Collection de l’Art Brut Lausanne.

Un don de Danielle LE BRICQUIR

Danielle LE BRICQUIR, « Crasy Cow d’Essaouira », acrylique sur bois, 1999, 125 cm x 78 cm, collection Musée Art et déchirure

Danielle Le BRICQUIR est venue au Musée Art et déchirure le mercredi 7 février 2024 et elle nous a fait don d’un œuvre magnifique qui sera très bientôt accrochée à côté de son « Chant de la liberté » !

Un grand merci à l’artiste.


Un don de Danielle LE BRICQUIR !

Danielle LE BRICQUIR, « Crasy Cow d’Essaouira », acrylique sur bois, 1999, 125 cm x 78 cm, collection Musée Art et déchirure

Danielle Le BRICQUIR est venue au Musée Art et déchirure le mercredi 7 février 2024 et elle nous a fait don d’un œuvre magnifique qui sera très bientôt accrochée à côté de son « Chant de la liberté » !

Un grand merci à l’artiste.


qui fut dit qui fut fait : une réussite.

Collection : Alain TOUZEAU

Alain TOUZEAU, Trapézistes, dessin (crayon et feutre) sur papier, 64 cm x 50 cm

Collection : Marie Alexie ROHEL

Marie Alexie ROHEL, Chirurgie plastique, photomontage sur carton (sous plexiglass), 29 cm x 42 cm (A3), 2009, collection Musée Art et Déchirure.

Collection : Ignacio CARLES-TOLRÀ

Ignacio CARLES-TOLRÀ (1928-2019), sans titre, technique mixte sur papier, 32 x 22 cm, collection Musée Art et déchirure

Voir la notice que lui consacre la Collection de l’Art Brut Lausanne.

Nativité : le temps de l’enfant

Marion OSTER, collection Musée Art et Déchirure

mais aussi Aloïse CORBAZ à Lausanne