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Monthly Archives: février 2023

Marie JAKOBOWICZ

Marie Jakobowicz est née en 1934 à Paris. Ses parents, émigrés juifs polonais fuyant le nazisme, se rencontrent à Paris. Son père est déporté en 1941 à Auschwitz où il disparait en 1942. Sa mère se réfugie avec elle en Ardèche à Vernoux. Le reste de la famille est décimé. Cette entrée dans la vie place Marie Jakobowicz du côté des rescapés : « ce n’est pas plaintif, c’est juridique », expliquait-elle. Elle est décédée le 11 juin 2020.
Ses œuvres sont présentes dans les collections de la Fabuloserie à Dicy, au Musée de la Création Franche à Bègles, au Musée Cérès Franco à Montolieu et au Musée Art et Déchirure à Sotteville-lès-Rouen.

Marie JAKOBOWICZ, Deux femmes, technique mixte (papier journal, peinture, crin, fil de fer), collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Collection : Marie JAKOBOWICZ

Marie Jakobowicz est née en 1934 à Paris. Ses parents, émigrés juifs polonais fuyant le nazisme, se rencontrent à Paris. Son père est déporté en 1941 à Auschwitz où il disparait en 1942. Sa mère se réfugie avec elle en Ardèche à Vernoux. Le reste de la famille est décimé. Cette entrée dans la vie place Marie Jakobowicz du côté des rescapés : « ce n’est pas plaintif, c’est juridique », expliquait-elle. Elle est décédée le 11 juin 2020.
Ses œuvres sont présentes dans les collections de la Fabuloserie à Dicy, au Musée de la Création Franche à Bègles, au Musée Cérès Franco à Montolieu et au Musée Art et Déchirure à Sotteville-lès-Rouen.

Marie JAKOBOWICZ, Deux femmes, technique mixte (papier journal, peinture, crin, fil de fer), collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Exposition André ROBILLARD

du 25 mars au 24 septembre 2023
au Musée Art et Déchirure – Sotteville-lès-Rouen

Samedi 25 mars 2023 14h-17h


André ROBILLARD

André ROBILLARD, né en 1931, est un auteur d’art brut choisi par Jean Dubuffet pour entrer dans sa collection dès 1964. En 1982, il rejoint celle de L’Aracine qui a intégré le LaM (Villeneuve d’Ascq) en 2010. Il a été accueilli plusieurs fois par Art et Déchirure : lors du 3ème festival en 1992, puis en 1998 et avec « Tuer la misère » en 2010.

Collection : Marie-Claude DESMONT

Marie-Claude DESMONT a exposé son travail dans le cadre d’Art et Déchirure lors de la première édition du festival en 1989. Le Musée Art et Déchirure a conservé d’elle plusieurs grand panneaux représentant des figures féminines en pied grandeur nature datés de 1975.

Marie-Claude DESMONT,
Sans titre, technique mixte, 1975,
collection Musée Art et Déchirure
photo JFG

Marie-Claude DESMONT,
Sans titre, technique mixte, 1975,
collection Musée Art et Déchirure
photo JFG

Marie-Claude DESMONT,
Sans titre, technique mixte, 1975,
collection Musée Art et Déchirure
photo JFG

Marie-Claude DESMONT,
Sans titre, technique mixte, 1975,
collection Musée Art et Déchirure
photo JFG


Extrait du catalogue du Festival Art et Déchirure 1989 :

p.21.
« peintre rouennais exposant régulièrement sur rouen, en permanence à la galerie médioure, 74 rue d’amiens à rouen. plusieurs exposition à paris et ailleurs, jusqu’à tokyo
elle a édité un livre de poésie : « empreintes à la gouache » et 5 cartes postales. son thème de prédilection est une image mi-humoristique, mi-tragique de l’homme et de la femme dans les facettes de la société jusqu’à l’état d’immortel. elle peut peindre aussi les bateaux à marseille et la pluie parisienne, les jeux des enfants ou faire des gravures de très grand format. elle possède un diplôme national de gravure. »

Collection : Christiane BODEN

Christiane est née le 27 avril 1952 à Huy en Belgique. Artiste accomplie, elle partage son talent entre le dessin et la terre. Sa technique de prédilection étant le pastel gras, elle réalise au préalable, à une extraordinaire vitesse, une série innombrable d’esquisses de personnages tout droit sortis de son imaginaire. Tantôt bonhommes, tantôt animaux, très colorés, ses croquis se retrouvent ensuite sur des plaques de terre ou sur papier dessin. Le format n’a pas d’importance pour Christiane, c’est la spontanéité du trait qui guide son œuvre.

Christiane BODEN, Géant I (détail), pastel, Atelier Campagn’Art, Neufvilles (Belgique), 2010, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Collection : Florence GRATIEN

Florence GRATIEN, sans titre, tissu brodé, 40 x 30 cm, Musée Art et Déchirure

Florence GRATIEN, Vœux pieux, 2012, collection Musée Art et Déchirure

Des souvenirs d’enfant affolé  « mon Dieu faites que papa ne rentre pas », d’adolescente énamourée « mon Dieu faites que CE garçon me regarde », de parent excédé « mon Dieu faites qu’il ait son Bac », les VŒUX PIEUX sont ceux qui nous faisaient croire qu’en faisant semblant de fouiller dans notre cartable le prof nous oublierait et interrogerait plutôt notre voisin ou qu’en croquant des mentos notre mère ne sentirait pas qu’on avait fumé. Vœux pieux universels, religieux, naïfs, égoïstes, politiques, thérapeutiques,  vœux de bazar, vœux des pauvres, vœux des vivants pour les morts et SAINTS PATRONS, papas et mamans géants et tout puissants qui nous protègent et nous guérissent, chamanes de Normandie ou de Bretagne, je suis assise et je regarde, je dessine le visible et l’invisible.

Florence Gratien

Collection : Marie-Claude CASABO

Marie-Claude CASABO, huile sur toile, 2010, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019 :

Mon atelier se situe au-dessus du Robec ; je le vois en enfilade à travers une grande fenêtre industrielle – image prégnante de la verticalité –
J’aime que ça réponde, et vite ! Pas de glacis, la PEINTURE ne m’intéresse pas ; feutres indélébiles, crayons, couleurs diverses, papiers de soie, morceaux déjà peints …
Dans ce cadre déterminé, avec ces exigences, – dans l’attente – je retrouve la rangée de clowns commencée par la maîtresse, au tampon, sur le cahier du jour et qu’il fallait terminer…Tant pis ! Tant mieux !…
Puis me voilà devant la terre et son odeur, son goût, la courtilière, énorme et noire, …et les tous premiers étonnements – être là pour les recueillir – les premières vraies questions !
« Eplucher les haricots devant la mer ». Ces mots s’échappent, poésie intérieure liée aux souvenirs, aux lectures, aux autres … Mon corps, mon inconnu, se libère par ma main … pour peu que moi, j’y veille !
En essayant de sauver au mieux ce travail, de la séduction, je le mène, je le libère petit à petit : oublis, manques, égarements, inhabilités, blancs, l’enrichissent !
Ma peinture, ce n’est que le travail de ce corps qui suit, au mieux, le tiraillement de son désir, au plus près (prêt).
…tiraillement, résistance, perplexité, vacillation, indécision, choix, détermination, facilité…

Collection : Bertrand THOMASSIN

Bertrand THOMASSIN, Les Remparts de Saint-Malo, peinture, bois, cuivre, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG
Bertrand THOMASSIN, Les Remparts de Saint-Malo (détail), peinture, bois, cuivre, collection Musée Art et Déchirure – (photo JFG)
Bertrand THOMASSIN, Sans titre, peinture, bois, cuivre, collection Musée Art et Déchirure – (photo JFG)

Né en 1963. Sculpteur, rêveur, arpenteur de plages, chineur de bois flottés.
Beaux-Arts de ROUEN de 1981 à 1983, puis Espagne et Portugal. Basé à Dieppe depuis 20 ans. Il travaille avec des matériaux simples, bois flottés, déchets industriels, fil de fer, assemblés puis peints.

Jean-Christophe HUMBERT

Jean-Christophe HUMBERT, IRM 3, pigments et colle sur toile, sable, clous, capsules, 2013, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG


Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2016 :

À défaut de pouvoir comprendre ce qu’il se passe dans la tête de mes personnages, je cherche à regarder ce qu’ils ont dans le ventre. Nous sommes scannés, radiographiés, décortiqués au microscope, tranchés en imagerie par résonance magnétique pour tenter de mieux nous connaitre. Mon univers s’est peuplé de personnages hybrides, mi-hommes mi-mantes, certains bicéphales le ventre ouvert, nu, marqué d’une griffure, d’une signature…ma signature ? Le corps devient un paysage intérieur avec ses artères, ses chemins de traverses, ses chemins buissonniers. Une cartographie fantaisiste où se croisent stomac, épithélium, rachis, enképhalos, médusa spinalis, capillaries. Je construis un monde parallèle où se télescope ma vie, ce que j’ai appris de mes parents, de mon passage aux Beaux-Arts de Paris, de ma curiosité des peuples non cartésiens où l’esprit n’est pas séparé du corps, où l’art fait un tout avec l’humain. En intégrant aussi des éléments extérieurs à la peinture, celle-ci devient peut-être un objet fétiche, absorbant mes peurs, mes inquiétudes pour me permettre d’acquérir une certaine sérénité.

Jean-Christophe HUMBERT

Collection : Jean-Christophe HUMBERT

Jean-Christophe HUMBERT, IRM 3, pigments et colle sur toile, sable, clous, capsules, 2013, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG


Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2016 :

À défaut de pouvoir comprendre ce qu’il se passe dans la tête de mes personnages, je cherche à regarder ce qu’ils ont dans le ventre. Nous sommes scannés, radiographiés, décortiqués au microscope, tranchés en imagerie par résonance magnétique pour tenter de mieux nous connaitre. Mon univers s’est peuplé de personnages hybrides, mi-hommes mi-mantes, certains bicéphales le ventre ouvert, nu, marqué d’une griffure, d’une signature…ma signature ? Le corps devient un paysage intérieur avec ses artères, ses chemins de traverses, ses chemins buissonniers. Une cartographie fantaisiste où se croisent stomac, épithélium, rachis, enképhalos, médusa spinalis, capillaries. Je construis un monde parallèle où se télescope ma vie, ce que j’ai appris de mes parents, de mon passage aux Beaux-Arts de Paris, de ma curiosité des peuples non cartésiens où l’esprit n’est pas séparé du corps, où l’art fait un tout avec l’humain. En intégrant aussi des éléments extérieurs à la peinture, celle-ci devient peut-être un objet fétiche, absorbant mes peurs, mes inquiétudes pour me permettre d’acquérir une certaine sérénité.

Jean-Christophe HUMBERT