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Monthly Archives: janvier 2023

Collection : Catherine RIVOIRE

Catherine RIVOIRE, Vous pouvez respirer, photographie, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG
Catherine RIVOIRE, sans titre, photographie, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG
Catherine RIVOIRE, sans titre, photographie, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2016 :

Diplômée des Beaux-Arts de Bourges et de l’École Duperré, Catherine Rivoire a débuté sa carrière dans le design textile.
Elle est morte en 2014 d’un cancer de l’utérus. C’est dans le cadre d’une thérapie artistique que Catherine a commencé à broder ses poupées, une manière de focaliser ses angoisses. Les poupées, 15 en tout, racontent son bouleversement face à la maladie. Ces personnages sont devenus les acteurs de sa peur de mourir et de son envie de vivre.
Mais le travail a très vite dépassé le cadre thérapeutique pour composer une véritable recherche artistique.
Les poupées et les photos (prises par l’artiste et faisant partie intégrante de sa recherche) sont présentées pour la première fois au public. Son dernier souhait en quelque sorte.

Collection : Marie-Christine BOUYER

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Marie-Christine BOUYER, sans titre, collection Musée Art et Déchirure
Marie-Christine BOUYER, sans titre – Festival Art et Déchirure 2016

Catalogue du Festival Art et Déchirure 2016 :

Marie-Christine est née en 1964. Elle entre à l’ESAT Arc en Ciel de Cholet en 1995 et fréquente « Artelier » depuis 2007. Marie-Christine communique très peu ; elle consacre une grande partie de son temps au dessin et à la peinture. Elle travaille en silence, très concentrée, ignorant les autres. Plusieurs années durant, elle a représenté sa fascination pour les « miss France » avec leur écharpe du millésime. Ensuite le thème de la maternité est devenu omniprésent. Sa peinture est en constante évolution : désormais elle peint longuement la même surface, les couches se superposent jusqu’à modifier complètement le tableau initial. La composition scinde souvent l’œuvre en deux parties, isolant, cloisonnant les couples, qui sont sa nouvelle préoccupation, dans une sorte d’incommutabilité. Marie-Christine n’a plus la notion d’œuvre achevée, elle pourrait peindre indéfiniment sur la même toile des tableaux qui se modifieraient sans cesse.
Expositions à la galerie HANG’ART de Saffré en 2010 et 2011.
Jean Boccacino

Collection : Vincent PRIEUR

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Vincent PRIEUR, sans titre, bois, ficelle, collection Musée Art et Déchirure, photographie de J.-F. GUILLOU

Notice du catalogue Art et Déchirure 2017

Des yeux en amandes aux couleurs de mer, des joues rosies par l’air extérieur. Des visages d’hommes et de femmes aux cheveux de lin.
Des véhicules, voitures, bateaux, montgolfières, avions, vélos, mobylettes, roulottes, aux passagers ombreux, serrés les uns contre les autres tendus vers une même destination.
Femmes si nombreuses, charmantes, charmeuses, par leur maintien, leur port de tête, leur cou gracile, chapeautées de bleu de vert de gris, leurs jupes courtes sur cuisses galbées, aux mains gracieuses, aux seins que l’on devine si on ne les voit, aux robes colorées, des filets de pêche. Ces hommes aux costumes de métiers aux détails précis, pêcheurs, photographes, cuir, clous, et la cigarette au coin des lèvres, gentil ou mauvais garçon, on les imagine gouailleurs. Bas-reliefs façades de maisons, ces voisins, tous dans un même «bateau ».
Cadres fenêtres ronds ou carrés avec des personnages, intérieur et extérieur, hommes et femmes et ds animaux, des poissons, des cochons, des vaches, des chevaux, compagnons de voyage, de vie. Boîtes où se rangent avec humour des personnages serrés les uns aux autres.
Les sculptures de Vincent sont faites de matériaux chargés d’histoire, d’objets chargés de vie, aux nouveaux rôles tellement poétiques, retrouvant une nouvelle vie, du passé vers l’éternité : cordages, filets, fil de lin, bois flottés, pierres, cuir, fil de fer, mais aussi anciennes portes, volets, bois de tonneaux, outils en fer, cadrans de thermomètre, de baromètre, poignées, verrous, phares, ampoules, ferrures, serrures, couleurs de rouille…
Ses sculptures me parlent du monde, des situations de proximité, des conversations, des confidences, du partage, des instantanés de vie simple…
Et ces instants figés à un moment dans une création sont autant d’instant d’éternité, d’universalité, d’humanité.
Cathy Allais, collectionneuse d’art.


Vincent fait cohabiter en toute discrétion une nonchalance et de la volonté, de la rêverie et un grand sens de la matière, de la prose et de la poésie, de l’inquiétude et de la sérénité tout en douceur, donnant à sa personne une vraie présence ; une présence à la fois dense et légère. (…)
Dominique, Café associatif « L’écume du jour »


Notice du catalogue Art et Déchirure 2016

Je construis mes sculptures comme dans mon enfance, quand je faisais un théâtre pour me faire du théâtre, un univers de la dérision et de liberté.

Des ondines venues d’on ne sait trop ou s’installent discrètement dans nos paysages bucoliques et sur nos plages désertées par les touristes. Accueillies par Vincent Prieur, qui les habille et les maquille, elles déploient l’élégance de leur formes. Après un dernier voyage à bord de véhicules bricolés qui cahotent dans notre imaginaire, les voilà qui égayent nos vies. 
René Turc

Collection : Fabien CHEVRIER

Peintre et sculpteur né en 1972, il vit dans le village de Saint-Éloi-de-Fourques, à côté de Brionne (Eure). Passé par les Beaux-Arts de Bordeaux en 1990, il a animé des ateliers en milieu carcéral et a travaillé dans l’enseignement adapté. Il a également réalisé des illustrations pour les éditions L’Harmattan. Ses références sont, entre autres, Alberto Giacometti, Dado, Nikowski, Beksinski… Art de la brutalité et de la douleur plutôt qu’art brut. Néo-expressionniste peut-être.

Fabien CHEVRIER, Malabar Babar, sculpture, Musée Art et Déchirure

Fabien CHEVRIER, Le rêve de Sacha (détail), assemblage d’objets divers, 2019, Musée Art et Déchirure
Fabien CHEVRIER, Cheval ailé, assemblage d’objets divers, 2019, Musée Art et Déchirure

Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019

LES FLORAISONS DE L’EN- BAS…
« Je ferme les yeux, je revois les dépotoirs de mon enfance, oubliés, cachés au fond d’un bois, surbrillances sur papier sepia-Kodak, douce impression de ma mémoire….J’y trouvais de tout, miracles oubliés de l’Égypte ancienne, archéologie intime des années 80…
Je suis en culottes courtes, les mêmes et uniques pour tout l’ été, au milieu des doudous, des tétines, assiettes, bouteilles de verre et plastiques, magasines, fourchettes, cartons, caisses et bidons, jouets d’un autre temps, télés, radios éventrées, machines et tondeuses, livres, journaux…Le temps fermentait là, sous le soleil du tour de France 1981, il est 16h15, on est en juillet, Bernard Hinault est en train de pulvériser le tour mais il ne sait pas, le pauvre ! que mon Galibier à moi, mon alpes d’huez, c’est cette montagne d’ordures, de déchets, poussières d’existences perdues, abandonnées ici, je suis le seul coureur à gravir ces pentes odorantes… Ici, tout est à moi, je rêve sur un cheval à bascule et je bande ! Je bande en voyant les lingeries fuselées, les soies usées, les jarretelles livrées à ma vue… Un jour c’est sûr, je peindrai ce magma visuel et je fabriquerai mon royaume avec ces vieux rebus…. »
Assembler l’hétéroclite, casser pour reconstruire, sans surtout de règles, sans « savoir-faire » ni maîtrise avec seule la pensée sauvage de l’enfance voilà ce qu’il me reste…Les floraisons naissent parfois du caniveau …Les déchets sont pour moi l’envers, la face cachée, honteuse d’une société de consommation lisse et fluide…. Réfléchir à la marge nous oblige à penser ensemble l’artificiel et le naturel, l’ordre et le chaos, le visible et l’invisible. Alors je bricole la peinture, le dessin et la sculpture avec mes moyens, ma manière pour retrouver cette superpuissance de mon enfance, cette arme de destruction massive qu’était mon imagination, capable d’inventer le cosmos avec deux ficelles et un sac à papier…
La dernière puissance qu’il me reste c’est de vous mettre sous les yeux des objets autrefois morts, usés à nos besoins, sans plus aucune valeur aux yeux des grands consortiums qui les ont mis au jour dans le seul but de faire grincer les portes blindées de leur coffres….
Utiliser et poétiser le rebus, c’est court-circuiter cette folle logique mercantile, c’est sans doute aussi faire acte de résistance en singularisant son regard……
FABIEN CHEVRIER


Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2017

 » Mon seul trésor c’est cette vie sur terre…
Le grand type s’est approché de moi, il me prend la main et me dit : « Petit! C’est le chemin… » Alors, pas à pas nous gagnons la grande forêt noircie par les sapins, c’est le chemin, le vent souffle, un immense et interminable froid envahie mon corps… J’ai peur, une peur qui ne me quittera jamais plus, elle gangrène mon âme et ma vie, elle me dévore jours après jours. Aujourd’hui, j’ai laissé le grand type il ne me reste que l’effroi…
L’effroi de l’éternelle histoire de la vie toujours recommencée – Quand tous ces petits êtres d’hommes hurlent et prétendent à être uniques au monde, ils ne font que recommencer la même barbarie que leurs pères : Mettre des fils au monde pour grossir l’immense et immémoriale nuit des morts…. Il faudrait leur graver une bonne fois pour toute, sur le coin de leur petite gueule, dès qu’ils viennent au monde et comme on marque la bête au pré:
« Vous êtes tous descendus du ventre de vos mères !!!
Et oui, la vie est une chienne sortie des enfers et pourtant elle grouille en moi, elle s’écoule et suinte en moi, ceux avec qui je partage ma vie et que j’aime le savent bien, la vie sur terre est notre UNIQUE trésor… c’est elle qui pose nue pour moi, devant la toile blanche……
CHEVRIER & B.


Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2016

« La honte, la haine et la peur où tu habites, ce n’est pas ta vraie demeure. »

Le monde n’est plus le monde: C’est le chaos. Tout paraît vain; il va pourtant falloir y dessiner un chemin, pouvoir s’y tenir debout, sans y rester seul, tout en sachant qu’on peut s’y perdre.   Tracer ce chemin, résister contre les idées reçues, contre les fronts de tous bords c’est justement là le travail du peintre. A mesure que surgissent sous mon pinceau et sous ma petite pointe bic les figures du peuple de l’en Bas: Les  réprimés de tous bords, le peuple de la marge, une question grandit en moi et me taraude l’esprit:  Qu’est ce qui peut donc court circuiter l’accès à l’humanité des êtres qui peuplent cet « En Bas »……
Fabien Chevrier & B.

Collection : Vincent-Henri THOMAS (VHT)

Vincent-Henri THOMAS, Au travail – I – La tâche, cubitainer et technique mixte, 2014, collection Musée Art et Déchirure

La vie d’un travailleur en 12 stations. Une Passion donc : « la représentation universelle et intemporelle du travail et de son usure. » L’embauche, la tâche, la distraction, l’aléa, le travail, l’incident, le labeur, l’accident, le chômage, le reconversion, dernier emploi, la retraite.


Notice du Festival Art et Déchirure 2014 :

Collection : CHRISTOPHE

Né en 1963, CHRISTOPHE vit et travaille à Paris. Sculpteur de poésie, il use de matériaux bruts. Il aime les actions simples et les gestes élémentaires, ceux de l’atelier qui prolongent ceux du monde du travail.

Extrait du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019
CHRISTOPHE, sculpture, collection Musée Art et Déchirure
CHRISTOPHE, sculpture, collection Musée Art et Déchirure
CHRISTOPHE, sculpture, collection Musée Art et Déchirure
CHRISTOPHE, sculpture, collection Musée Art et Déchirure

Extrait du catalogue du Festival Art et Déchirure 2017 :

« Le monde de Christophe est celui de l’amour du matériau brut, du métal, du bois, dénichés et collectés avec une grande tendresse dans les fermes et les entrepôts.
Chaque élément a d’abord été soigneusement choisi, puis assemblé avec grâce et un grand savoir-faire.
Les sujets les plus « humbles » nous donnent ainsi à rêver (le chien du voisin, l’Imbécile heureux, le mégalopolien et ses peines de cœur, la jeune fille séduite par le beau parleur, etc.)
La mythologie est également omniprésente dans son œuvre : l’Odyssée d’Ulysse, Icare, le Cheval de Troie, Adam et Ève.
De petits instants du quotidien, de l’ordinaire, sont aussi attrapés au vol par son radar bienveillant.
La vraie aristocratie ne résiderait-elle pas dans l’économie de moyens, dans la convocation du beau et du rêve à partir d’un marteau, d’une serpette, de vieux outils assemblés dans leur seconde vie ?
Il y a aussi ici sans doute critique de la corruption généralisée de l’époque par la marchandise ; de même qu’une prédilection pour les actions simples qui nous ramènent à des gestes élémentaires, ceux de l’atelier prolongeant ceux du monde du travail.
Le jeu, l’ingéniosité, la jubilation de créer sont une marque essentielle de l’œuvre de Christophe. »

Olivier Sultan

Collection : Mario CHICHORRO

« moi je n’utilise pas de modèles, c’est tout de l’imagination. »

Mario Chichorro est né en 1932 à Torres Vedras, au Portugal. Sa peinture se situe entre l’Art naïf et l’Art brut. Il entreprend des études d’architecture à l’École des Beaux-Arts de Porto. Des affinités avec Picasso, Chaissac, le surréalisme, Dubuffet et l’art roman. Il réalise sa première exposition en 1969 et se fait remarquer par Jean Dubuffet qui lui offre une place dans sa collection d’Art Brut à Lausanne. Mario Chichorro réside à Perpignan et continue à créer ses « bas-reliefs » avec de la résine synthétique et de la mousse de polyuréthane.

Mario CHICHORRO – Collection Musée Art et Déchirure

Adrien MARTIAS au LaM

dans l’exposition « CHERCHER L’OR DU TEMPS – surréalisme, art brut, art naturel, art magique »

Adrien MARTIAS
A. Martias, ancien matelot, a été interné dix ans à l’hôpital psychiatrique de Sotteville-lès-Rouen de 1932 à 1942, dans un pavillon de sécurité. À partir de 1937 et jusqu’à sa mort, il a entrepris de sculpter les moellons du mur d’enceinte de la cour dans laquelle les malades du pavillon Pinel étaient autorisés à sortir, quelques heures chaque jour. Martias a exécuté une centaine de bas-reliefs, tous différents, dont une quarantaine a été préservée grâce au docteur Beauroy.

Adrien MARTIAS, pierre calcaire (1938-1942)
Adrien MARTIAS, pierre calcaire (1938-1942)
Adrien MARTIAS, Homme au chapeau melon, pierre calcaire (1938-1942)
Adrien MARTIAS, Oiseau, pierre calcaire (1938-1942)
Adrien MARTIAS, Oiseau, pierre calcaire (1938-1942)
Adrien MARTIAS, pierre calcaire (1938-1942)
Adrien MARTIAS, Tortue qui nage, pierre calcaire (1938-1942)
Adrien MARTIAS, pierre calcaire (1938-1942)
Adrien MARTIAS, Homme au chapeau melon, pierre calcaire (1938-1942)
Adrien MARTIAS, Homme qui tombe, pierre calcaire (1938-1942)

Collection : OXO

Au Festival Art et Déchirure en 2006, 2012 et 2017.

OXO, But… en juste prix, technique mixte, 2005 – Collection Musée Art et Déchirure

Catalogue Art et Déchirure 2017 :

Et voici les enfants de la lune, les photo-phobiques aux ADN corrompus, mourant de trop de vie, poignardés qu’ils sont de soleils implacables.
Terrés dans leur chambre, contorsions de lumière négative, caméra obscura d’existences rognées, ils boivent le lait de la lune aux mamelles irisées. Tempêtes intérieures, chute des corps, convulsion des murs tagués d’éphélides. Et puis le lit se fait cage dans le maelström des draps vivant leur nuit. Les petits nautoniers en scaphandre attendent, dans la convulsion des barreaux tordus, leurs alter ego d’ombres et de mystères…homo lunaticus dans leur chambre fœtale, caméra terminus, où l’on se demande quand et comment s’en sortir.

Collection : Samuel FAVARICA

https://www.facebook.com/samuel.favarica/

https://www.instagram.com/favarica/

Samuel Carujo Fava Rica dit Samuel Favarica, né en 1971, artiste peintre français vivant à Rouen.
Art graphique, peinture et sculpture, dans la mouvance des arts singuliers, Favarica cultive une approche pulsionnelle symboliste, fantasmatique.

Samuel FAVARICA, signé FAVA92RICA, peinture sur bois, Collection Musée Art et Déchirure