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Monthly Archives: February 2023

Collection : Miroslaw SLEDZ

Miroslaw SLEDZ, sans titre, 1993, collection particulière, dépôt au Musée Art et Déchirure – photo JFG

Miroslaw SLEDZ est né le 16 juin 1961 en Pologne à Gdynia.

Collection : Claire LANCIEN

Claire LANCIEN, sans titre, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019 :

Née en 1989 à Mont-Saint-Aignan (76), Claire Lancien vit entre Paris et la Haute-Normandie.Si elle suit quelques mois les cours des Ateliers de Sèvres, elle est avant  tout autodidacte.
En 2018, elle obtient un espace de travail dans l’Atelier libre du 59 rue de Rivoli à Paris et commence la peinture après avoir principalement travaillé la mine de plomb. Elle dit chercher à obtenir un rendu le plus proche du dessin automatique et ne fait donc jamais de croquis préparatoire. « Le trait doit être brutal et le cadrage serré pour que ces figures angoissées qui nous défient nous forcent à les voir telles qu’elles sont ».
De façon contiguë, Claire Lancien marque une préférence pour la peinture à l’huile. Elle travaille majoritairement les visages à partir d’une palette de couleurs primaires principalement, dans une volonté d’approche de nouvelles techniques, et parce que ce matériau dispose selon elle d’une dimension plus charnelle et non figée. Dans ces visages non figuratifs, son choix est celui de l’expressivité de ces portraits. Comme pour son travail avec la mine de plomb, elle ne fait aucune esquisse préparatoire.
Depuis l’automne 2018, le travail de Claire Lancien a été exposé 2 trimestres au musée Art et Déchirure près de Rouen et en parallèle pendant 3 mois au MAD musée de Liège. En 2018, le fond de datation Arts Sans Exclusion a acquis deux dessins à la mine de plomb. Claire Lancien est soutenue par l’association EgArt. Claire vient de s’installer à l’Atelier d’artistes Terminal 37 à Rouen.

Collection : Angèle RIGUIDEL

Artiste bricoleuse, DIY (“Do it Yourself”) artiste. Née en 1970 à Lisieux, titulaire du Bac arts appliqués et BTS stylisme. Elle a parallèlement suivi des cours de sculpture, de peinture, et de gravure. Depuis 2001 elle démonte, recycle, détourne, assemble… dans un but lumineux. Donner une autre vie, une dernière chance à tous ces objets qui sont souvent jetés, délaissés, qui n’ont plus leur place dans notre société.

Angèle RIGUIDEL, Cafemme, assemblage, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG
Angèle RIGUIDEL, Ograge, assemblage, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2016 :

Angèle Riguidel collecte, stocke, démonte, recycle, détourne et assemble les objets les plus divers pour leur donner une seconde vie, une dernière chance…
Chaque pièce est analysée pour lui trouver la meilleure remise en valeur possible, seule ou en combinaison avec d’autres. L’artiste les traite comme les éléments d’un puzzle dont l’image finale fluctue au fil des trouvailles et des associations d’idées et de formes. Des lumières peuvent y être intégrées pour leur (re)donner une âme et les faire entrer dans le domaine de l’insolite et de la magie. Ainsi recyclés, ces rebuts condamnés à l’oubli racontent une autre histoire, sans rapport avec leur vocation originelle.
Sa caravane Gam’in rassemble un certain nombre de ces objets récupérés et remontés. C’est un univers étrange où des poupons lumineux côtoient des peluches, des jeux de société et des consoles désuètes pour créer un espace simultanément accueillant et intrigant, un lieu où jeunes et moins jeunes peuvent retomber en enfance en toute liberté.

C’est de la poésie qui émane de ces assemblages. Laissez-vous plonger dans l’enfance, être interpelés, amusés ou émus.

Louise Simon & Angèle Riguidel

 

Collection : Martine SERRANO

Martine SERRANO, sans titre, bois, fer, tissus, 2005, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Notice pour le Festival Art et Déchirure 2012 :

Martine Serrano est née en Afrique du nord de père espagnol et de mère lorraine. Son enfance dans les paysages africains a été bercée de mythologie, de contes, de légendes . Après des études scientifiques et la construction d’un voilier en acier avec son compagnon, elle part pour le Brésil. De retour en France, la  sculpture s’impose  comme moyen d’expression.  Alliant le sensuel au spirituel, elle invite chacun à se retrouver dans son univers intérieur car comme l’a dit Montaigne « quand je vous parle de moi, je vous parle de vous » . A partir de matériaux récoltés en bord de mer, par assemblage et modelage, elle crée des sculptures et des masques , indépendamment des normes, des règles et des modes elle est à la recherche d’une expression poétique
Afin de s’affranchir du langage. Et par le biais de différentes cosmogonies (chrétienne, brésilienne, grecque) ou de récits mythologiques (Don Quichotte), parler du monde d’aujourd’hui, créer des liens avec les différentes civilisations.

>> 2008 : un entretien avec Jeanine Rivais réalisé à Miermaigne le 21 juin 2008.

>> Portrait de l’artiste par Antirouille

Villa Verveine : une visite

Merci à Caroline, merci à Joël.

Collection : Caroline DAHYOT

Caroline DAHYOT, Villa Verveine, le 17 février 2023 – photo JFG
Caroline DAHYOT, poupée, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG
Caroline DAHYOT, poupée, détail, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Caroline chante :

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Catalogue Festival Art et Déchirure 2017 :

“À la fois atelier, demeure et résidence de création, la Villa Verveine, en Picardie, est le quartier général de Caroline Dahyot. La façade de sa maison, qu’elle a entièrement peinte, a déclenché l’opprobre de la mairesse du village, au point d’en faire les manchettes télévisées ! En plus de la peinture et du dessin, Caroline Dahyot crée aussi des poupées et des marionnettes. Son travail est chargé d’amour et de tendresse. Ses scènes familiales et ses couples enlacés aux couleurs vives, aux empreintes post-punk, démontrent beaucoup de charme, de naïveté et de beauté. Pas une ombre de violence dans ce travail frais et spontané, marqué par une vraie patte, une authentique signature, celle d’une artiste avec un cœur à fleur de peau. Elle a été artiste en résidence à La Galerie des Nanas à l’été 2016.”

Texte de Jean Robert Bisailon (Galerie des nanas avec Martine Birobent) pour l’exposition État Brut à Montréal. (2017)

Caroline DAHYOT, Villa Verveine, photo de Jacques Yves GUCIA pour la revue Artension, n° 159 

Catalogue Art et Déchirure 2016 :

“Je ne me souviens plus de mon premier abandon. Je n’ai que la sensation de ce vide angoissant pour une enfant. Je l’ai comblé par l’idée de ma future famille. J’étais obsédée par la maternité. Ma première poupée a été conçue lors d’une séparation forcée d’avec ma fille. En 2006 quand le père de mes enfants et moi nous séparons, je commence de façon obsessionnelle à coudre et dessiner pour parer à cet abandon et réparer la chute d’un idéal. Depuis les abandons se sont succédés me menant à chaque fois vers des petits drames. Et je multipliais les actes magiques pour ne pas perdre l’amour de l’amoureux suivant, pour ne pas mourir, pour avoir l’argent suffisant ; jusqu’à aujourd’hui. Un matin je me suis levée sans avoir peur de la solitude, sans avoir besoin d’un amoureux pour me sauver. Mes actes magiques n’ont pas eu l’effet souhaité mais ils m’ont accompagné dans ce chemin pour la libération.”


Interview de Caroline DAHYOT par Roberta TRAPANI
Parcours irréguliers
9e édition de la biennale hors normes, septembre et octobre 2021
réalisation et montage Danilo PROIETTI

j’ai passé toute ma scolarité dans une école religieuse avec uniforme, donc quelque chose d’assez strict et j’étais très timide, j’ai pleuré jusqu’en terminale en allant à l’école tellement c’était horrible pour moi, j’étais vraiment très très très très timide, j’avais peur de tout, j’osais même pas aller dans la cour de l’école, donc je pense que cet univers c’est ce qui m’a permis d’exister en fait, par exemple quand je vois là par exemple je suis à l’aise parce que c’est un peu une famille l’art brut, l’art singulier, je connais un peu tout le monde, mais si je suis dehors, sans ma maison avec des gens que je connais pas, mais c’est horrible

j’avais un grand frère qu’était punk, mon frère aussi il a eu une éducation religieuse et il s’est fait virer parce qu’il était trop punk et puis je crois qu’il a fait des fugues, mais moi j’étais assez sage en fait, tu vois, j’ai… en tout cas si j’ai fait une crise d’adolescence elle était intérieure, mais pas extérieure, j’étais très introvertie et je piquais tous ses disques de punk pendant qu’il était à l’internat et puis il avait une crête jaune, ou je sais plus, tout rasé et je me disais ouah il ose, je le regardais comme ça, disons que ça m’a montré l’explosion, qu’on peut aller hors limite

après j’ai fait une école de dessin, mais je restais à un peu timide, et après j’ai eu des hallucinations et je voyais des pendus, enfin je voyais des choses assez horrible, et là j’ai commencé à vraiment dessiner des choses qui étaient en moi, et là ça a été vraiment le début, ça, mon frère plus ça, ça a été la graine qui a fait que ça a pu exploser, ça a vraiment démarré quand le père de mes enfants en fait m’a quittée, on habitait un petit village, et moi j’avais pas de travail pas de voiture ni rien et là je me suis lâchée et puis en plus comme je…en fait quand je vivais avec lui, je pouvais pas peindre, parce que quand tu vis avec quelqu’un c’est compliqué

je raconte pas des histoires mais je projette un avenir qui serait heureux, c’est à dire qu’il y a toujours… avant il y avait toujours mes enfants mais j’ai décidé d’arrêter de le faire parce que je trouvais que pour eux c’était lourd aussi, je les dessinais tout le temps, et il y a toujours moi et un amoureux potentiel, parce que c’est un peu compliqué pour moi ça, et tout va bien, mais il y a quand même le monde, ça part toujours d’un chaos, donc il y a souvent des événements, on le voit pas, mais qui sont liées à l’actualité, mais je projette quand même un monde qui me semble idéal, mais c’est pas des histoires que je raconte, c’est des projections

ma première création c’était à 6 ans à l’école parce que j’étais dyslexique et une maîtresse a bien aimé, elle a trouvé ça joli, donc après j’ai beaucoup dessiné, mais à 28 ans j’ai montré mes dessins et on m’a dit qu’ils étaient moches donc là j’ai fait des poupées, des poupées de toute ma famille parce que je voulais pas qu’ils meurent et tout ça, les poupées j’en fais encore mais elles sont différentes des premières poupées, les premières poupées c’était vraiment pour les membres de ma famille, il y avait un organe par personne, et après c’était des poupées plus pour trouver l’amoureux, après quand j’avais un amoureux c’était pour pas le perdre, mais je l ‘ai toujours perdu, donc souvent il y a des vrais cheveux, il y a des mots et maintenant il y a plus des poupées pour rencontrer l’amour, à nouveau

je ne sais pas si un jour je suis vraiment apaisée si je vais continuer à créer, c’est juste pour supporter le quotidien, ou l’idée que… la vie c’est quand même complexe, enfin…qu’on peut mourir d’une minute à l’autre.

j’adore les animaux, vraiment très fort, j’ai toujours adoré depuis que je suis petite et en plus quand j’ai été triste mes chats m’ont beaucoup consolée, j’ai vraiment une belle relation avec eux

quand j’ai commencé à faire mon appart je connaissais pas l’art brut enfin… à part que je travaillais à Beaubourg et que je connaissais Dubuffet, Chaissac, mais voilà je n’étais pas plus intéressé que ça et quand j’ai décoré mon appartement j’ai des amis qui m’ont offert aux éditions Taschen je sais plus si c’est… Mondes imaginaires, voilà

moi je voulais pas être spécialement dans l’art brut, l’art singulier, en fait on s’était séparé avec le père de mes enfants depuis une semaine, mais depuis très longtemps j’avais un petit numéro qu’on m’avait donné d’une dame, d’une artiste qui s’appelle Martine Mangard qui travaillait à la MJC et je suis allée lui montrer mes dessins parce que c’était soit ça, soit je travaillais à l’usine et je me suis dit laisse-toi la chance de faire autre chose quoi, parce que dans mon village c’est l’usine, et donc j’ai été montrer mon travail à cette femme et elle m’a pris sous son aile, là il y a Vincent Prieur, un artiste, qui est venu voir mon travail à la MJC et il m’a mise à Art et Déchirure et après ça a fait tac-tac-tac, mais je voulais pas être dans l’art singulier, l’art brut, c’est pas nous qui décidons, je trouve

je chante super faux oui, mais en fait ce que j’aime, dans mon travail c’est pareil… en fait j’étais nulle à l’école en chant, il y a plein de choses où j’ai été nulle, mais j’adore utiliser toutes les matières où j’étais nulle et en faire quelque chose, c’est pareil j’ai eu 0 en couture à l’école et c’est pour ça que j’aime bien, j’aime bien… enfin utiliser un truc où on était censé être nul

je sais pas si j’ai vraiment une technique à part que c’est de l’acrylique feutre, mais après il y a du collage parfois mais en ce moment j’en ai marre du collage donc j’en mets plus, j’ai pas l’impression d’avoir vraiment une technique… c’est hypnotique, en fait ça me permet d’apaiser, avec les petits traits ça m’apaise, je pense, mais j’ai pas toujours eu cette technique, la technique ça évolue, après on sait pas forcément pourquoi, et les mots c’est aussi pour ça, pour ancrer dans une réalité, le mot pour moi c’est ce qui ancre le rêve dans la réalité, parce qu’en fait je me sens pas incarnée et je rêve de m’incarner, alors que tout le monde me dit que je le suis, oui mais moi je me sens pas incarnée, et le mot c’est ce qui va m’aider à m’incarner, connaître les limites de son corps son coeur son âme sa maison, ça c’est super important parce que j’ai beaucoup de mal à mettre des limites, c’est ma problématique, et donc je fais le max pour y arriver

j’étais gardienne à Beaubourg donc j’imagine qu’il y a plein d’artistes qui m’ont inspirée, alors il y avait Frida Kahlo qui m’a beaucoup inspirée parce que quand j’ai gardé sa salle j’ai vomi tellement j’ai senti sa douleur donc après je me suis intéressée à son histoire

ah oui j’adorais Niki de Saint Phalle, son histoire aussi, puis je les gardais à Beaubourg donc il y en a qui m’ont dit Chagall, j’ai gardé la salle de Chagall, je me souviens que j’ai gardé beaucoup de salles donc j’imagine que ça rentre même inconsciemment, quoi

quand je crée pas je suis vraiment très triste et si je crée pas pendant plusieurs jours c’est… je redeviens très très triste… je crois que ça me permet de prendre ma place et puis de pas être angoissée et de pas douter, d’arrêter de douter, c’est le seul endroit où je doute pas, sinon je doute tout le temps, tout ce que j’ai dit, j’ai peur d’avoir dit une bêtise… quand je dessine je doute pas, même si je trouve que je suis pas forte, je m’en fous, en fait je fais

(Verbatim établi par Jean-François GUILLOU pour le Musée Art et Déchirure)


À lire également le reportage-portrait de Bérengère Desmettre (déc. 2022)

Collection : Agnès CASATI

Agnès CASATI, sans titre, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG
Agnès CASATI, sans titre, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Installée à Montigny-Lengrain, entre Compiègne et Soissons, dans l’Aisne.
Elle a participé à la 10e édition du festival Art et Déchirure en 2006. Avec ses poupées Barbie, elle y abordait la thématique des violences faites aux femmes.
Le musée conserve d’elle deux œuvres dont la scénographie évoque l’univers des ballerines et des danseuses de revue, où elle déconstruit avec une rigueur méthodique la mythologie de la femme-objet offerte au désir des chasseurs façon trophée de chasse. On pourrait parler de symétrie à contre-emploi ou d’élégance du désespoir : un regard acéré sur un monde cul par-dessus tête.

Collection : Catherine SIBBILLE

Catherine SIBBILLE, sans titre, bois, métal, ficelle, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Collection : Marc GIAI-MINIET

Marc Giai-Miniet est né en 1946. Il peint avec beaucoup de force un monde souterrain. Il fabrique aussi dans des matériaux divers de petites scènes situées dans des boîtes : des montages à la fois fantasmés et réalistes d’immeubles vus en coupe, locaux aménagés pour des causes obscures, laboratoires, ateliers, coins d’usines, dépôts d’archives.

Marc GIAI-MINIET, Boucherie n°1, technique mixte, 2015, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019 :

C’est en 1995, pour répondre à un projet d’exposition, que j’ai commencé à découper des bouts de carton et des matériaux divers pour les agencer en relief selon l’ordonnance de mes tableaux, dans des boîtes. Je n’avais pas oublié qu’adolescent j’avais eu le désir d’être du monde du théâtre, côté décors et accessoires. Mes boîtes sont vite devenues un prolongement essentiel à ma peinture: même point de vue frontal sans perspective ni profondeur ni hors champ. C’est un espace plastiquement clos pour un discours sur des espaces clos et où se joue un  théâtre existentiel.
Mon travail puise dans l’Homme, ou plutôt il puise dans la question de l’Être. Qu’est-ce que l’Homme? Comment donner forme plastique au rapport esprit/matière, que font les sociétés de la matière spirituelle, de la mémoire, de la pensée, des souvenirs, de l’intelligence? Comment dire ce que sont la chair et les os, à quoi servent ces restes funestes qui jettent l’effroi?
Mes boîtes sont la métaphore de ce questionnement: souvent composées en étages dont le plus élevé comporte fréquemment une «bibliothèque», aux livres blanchis et silencieux, qui inaugure un parcours incertain vers les étages inférieurs, de plus en plus sombres, énigmatiques puis infernaux, comme une métaphore de la vie humaine.
Tout s’opacifie pour moi, hélas, dans ce passage de la lumière vers l’ombre. Cependant cette lumière qui nous vient d’en haut pourrait, je l’espère, encourager une lecture inverse: celle des zones obscures de l’Homme vers sa pleine conscience et la clarté de la connaissance.

Marc Giai-Miniet

Collection : Marie JAKOBOWICZ

Marie Jakobowicz est née en 1934 à Paris. Ses parents, émigrés juifs polonais fuyant le nazisme, se rencontrent à Paris. Son père est déporté en 1941 à Auschwitz où il disparait en 1942. Sa mère se réfugie avec elle en Ardèche à Vernoux. Le reste de la famille est décimé. Cette entrée dans la vie place Marie Jakobowicz du côté des rescapés : « ce n’est pas plaintif, c’est juridique », expliquait-elle. Elle est décédée le 11 juin 2020.
Ses œuvres sont présentes dans les collections de la Fabuloserie à Dicy, au Musée de la Création Franche à Bègles, au Musée Cérès Franco à Montolieu et au Musée Art et Déchirure à Sotteville-lès-Rouen.

Marie JAKOBOWICZ, Deux femmes, technique mixte (papier journal, peinture, crin, fil de fer), collection Musée Art et Déchirure – photo JFG